Noironte : Pyrale du Buis

Contexte

La pyrale du buis Cydalima perspectalis est un lépidoptère invasif
originaire d’Asie du sud-est. Son introduction en France, remonte à
2008 et est liée à l’importation de plants de buis ornementaux en
provenance de Chine.
Depuis cette date, la pyrale du buis a colonisé une grande partie du
territoire national.
En région Bourgogne-Franche-Comté, où elle est arrivée en 2011, la
pyrale du buis a d’abord occasionné des dommages dans les parcs et
jardins, avant de passer dans le milieu forestier en 2016.
Depuis 2017 on assiste à des développements cycliques plus ou moins
importants.
Les dommages sur les buxaies et leur environnement sont très
nombreux.

Méthodes de lutte

1) La détection
Dans les espaces verts et chez les particuliers l’installation de pièges à
phéromones permet de piéger les mâles adultes à leur arrivée et
d’anticiper les traitements à mettre en œuvre rapidement.
Les pièges à phéromones ne sont pas des moyens de lutte à
proprement parler mais uniquement de surveillance. Ils doivent à partir
du printemps être relevés régulièrement pour comptabiliser et suivre la
colonisation par les nouveaux adultes.

2) Les traitements

Dès l’observation de chenilles de la pyrale du buis, un traitement de
biocontrôle (Bacillus thuringiensis) peut être appliqué sur les buis par
aspersion.
Il s’agit d’un traitement biologique qui a l’avantage de s’utiliser comme un insecticide chimique. Il est très efficace contre de nombreuses larves telles que les chenilles arpenteuses, teignes, mineuses, tordeuses.

Une fois appliqué la chenille mange le produit en se nourrissant des feuilles et meurt en quelques jours.

C’est un insecticide 100% écologique qui se dégrade aux rayons U.V.
sans danger pour les humains et les animaux, toutefois non sélectif il
convient veillez de ne pas traiter sur des plantes en fleurs ou à proximité de lieux de vie d’insectes auxiliaires tels que les coccinelles ou les abeilles.
A Besançon seuls les buis considérés comme patrimoniaux
(promenade Micaud, cimetière de St-Claude, bibliothèque de
conservation) sont traités.
Plusieurs traitements successifs mensuels peuvent être réalisés
jusqu’à disparition des chenilles en veillant à choisir des fenêtres météo sans pluie pour éviter le lessivage du produit. Les traitements se font dans des parcs fermés au public (affichage et fermeture avant
traitement).
Un amendement organique peut ensuite être appliqué aux pieds des
buis pour stimuler la repousse. En cas de forte attaque et défoliation
une taille sévère est à envisager afin de limiter l’aspect inesthétique des végétaux et la prolifération de l’insecte.
Les buis des milieux naturels compte tenu des très grandes surfaces
concernées ne peuvent être traités. Néanmoins depuis 2017, dans la
plupart des cas, on observe des redémarrages de la végétation.

3) Solutions alternatives et complémentaires au traitement

- Retrait manuel des chenilles

- Mise en place de lutte biologique intégrée par pose de plaquette
d’insectes prédateurs.

- Pose de nichoirs pour favoriser la présence d’oiseaux
insectivores (mésange, rouge-queue ...) qui se nourrissent de
chenilles. La pyrale est un papillon nocturne, la conservation
d’arbres à cavité favorise et préserve les populations de
chiroptères qui se nourrissent de papillons nocturnes.

- Remplacement des buis par d’autres végétaux Ilex crénata (non
concluant à Besançon)

Actuellement, les études et expériences menées notamment par la
FREDON ne permettent pas de dégager une stratégie forte de lutte
contre la pyrale du buis en ville.

PÔLE DIRECTION GENERALE DES SERVICES
TECHNIQUES
DEPARTEMENT TRANSITION ECOLOGIQUE
Direction Biodiversité et Espaces Verts
NOTE

Mairie de Besançon